mercredi 23 avril 2014

Macérat d'hibiscus

La folie des macérats continue !!

Habitant à Paris, je trouve difficilement des plantes fraîches ; aussi me suis-je lancée dans une drôle de quête de fleurs séchées dans une herboristerie chinoise, que j'ai finalement trouvées dans un supermarché asiatique !

Qu'est-ce que l'hibiscus et pourquoi m'a-t-il fait de l'oeil ?

Jusque là, je connaissais la fleur d'hibiscus, également appelée carcadé, karkade, bissap ou thé rose d'Abyssinie, sous forme de boisson, que j'avais goûtée au Sénégal.

En cosmétique, ses propriétés colorante et anti-oxydante m'ont séduite.

Et quoi de plus girly qu'une coloration mauve naturelle pour un soin ?

D'autre part, ces fleurs sont riches en mucilages (sucres hydratants et adoucissants) et anthocyanes (leur donnant cette jolie couleur pourpre et offrant des propriétés anti-oxydantes, permettant de lutter contre le vieillissement prématuré de la peau).

L'extraction des actifs de cette plante se fait soit par infusion ou décoction, soit par alcoolature (extrait hydro-alcoolique), soit encore par macérat glycériné, cette méthode complète présentant plusieurs avantages :

* elle permet d'extraire à la fois les principes hydrosolubles et liposolubles de la plante (même si l'hibiscus est plutôt hydrosoluble) ;
* elle apportera également des propriétés humectantes, grâce à la glycérine.


macérat glycériné d'hibiscus

Photo : Delias

Voilà donc comment j'ai procédé :

Les fleurs d'hibiscus séchées doivent macérer dans un mélange composé pour 1/3 d'eau minérale, 1/3 d'alcool non modifié (ou éthanol, à négocier en pharmacie, car non accessible à tous) et 1/3 de glycérine végétale (agent hydratant peau et cheveux).

Le rapport de ce type de macérat étant de 1/10 à 1/20 (un poids de plante pour 10 à 20 poids de mélange hydroglycériné), j'ai donc rempli un bocal en verre d'une contenance de 100 ml préalablement désinfecté, de 9 gr de fleurs d'hibiscus, que j'ai entièrement recouvertes d'un mélange composé de 30 gr d'eau, 30 gr d'alcool et 30 gr de glycérine.

Je laisse ainsi macérer pendant 24 heures en secouant régulièrement, afin de libérer toutes les propriétés et les pigments des fleurs d'hibiscus.

Il ne me reste plus qu'à filtrer, en pressant bien, à l'aide d'un filtre à thé (ou d'un bas propre). Par contre, ça tache pas mal, il vaut mieux éviter de rater l'entonnoir (comme moi !)...

J'ai ajouté un conservateur à mon macérât glycériné : 20 gouttes d'EPP pour 100 ml de macérat, et l'ai gardé au frigo en attendant de l'incorporer dans la phase aqueuse de mon futur soin.

Reste maintenant à vite bûcher sur ma recette, dont la couleur sera tout en hibiscus  :-)   En fait, vous vous doutez bien que j'ai déjà mon idée !

Si vous aussi appréciez les macérats maison, je vous invite à jeter un oeil sur mes autres recettes : vanillefèves de tonkaréglisse ou encore boutons de rose.


4 commentaires:

  1. Delphine et la folie des macérâts !! :) Quelle douce et agréable folie !

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  2. Oui, je me suis un peu calmée, parce qu'il ne s'agit pas que de macérer, même si c'est très sympa, après il faut écouler !

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  3. j'ai un peu de mal avec la glycérine, c'est sucré, je trouve que ça colle, pas toi ?

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    1. Bonjour Simone, la glycérine n'est dosée qu'à 1/3 dans les macérâts glycérinés, elle est donc bien diluée et peu collante, je trouve

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